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Imaginez être téléporté il y a 12,000 ans et traverser tout le dévloppement humain, étape par étape. Imaginez les dizaines de religions, cultures, civilisations que vous connaîtrez et l'expérience que vous vivrez. Si vous êtes à Şanlıurfa, vous pourrez le vivre même si vous n'avez pas de machine à remonter le temps.

On ne sait pas combien remonte l’ancienne histoire humaine de Şanlıurfa. Parce que tout ce que nous savons et apprenons change avec une nouvelle découverte et remonte plus loin. Selon les légendes, l'histoire de Şanlıurfa commence avec le débarquement d'Adam et Eve. Adam et Eve, qui ont planté le grain de blé qu'ils ont apporté avec eux en venant du Paradis, dans la plaine de Harran, ont d”buté l'agriculture et donc la civilisation pour la première fois ici.

Étant la ville des premiers, des plus anciens et des plus importants, Şanlıurfa vous pousse à remettre en question, à repenser et à réapprendre ce que vous savez à chaque pas que vous faites. Si vous voulez voir les plus anciens bâtiments monumentaux sur la foi dans le monde, voir la vieille statue, la plus ancienne mosaïque, apprendre l'histoire de la première université et les découvertes qui se sont répandues dans le monde, faire un voyage dans votre monde intérieur dans l'atmosphère mystique d'une ville considérée comme sacrée par de nombreuses religions, vous devriez absolumment voir Şanlıurfa.

Gobeklitepe

La découverte de Göbeklitepe, la plus ancienne structure monumentale liée à la croyance au monde, a transformé ce que nous savons de nos ancêtres préhistoriques, les chasseurs-cueilleurs. Nous les connaissions comme des groupes de personnes qui migraient d'un endroit à l'autre, restaient au même endroit tant qu'ils trouvaient des animaux à chasser et des plantes à cueillir, vivant dans des communautés très primitives et petites. Mais Göbeklitepe, datant de 9,600 avant JC, a révélé qu'ils n'étaient pas aussi primitifs que nous le pensions. Ils ont pu organiser une organisation sociale, se réunir pour une croyance / un but, et à une époque où il n'y avait pas de mines, d'agriculture, d'ingénierie et d'écriture, ils ont pu ériger des piliers Göbeklitepe T, qui ont été fabriqués avec un travail magnifique et pesés 15 tonnes, et en faire un centre de culte/rassemblement.

Il y a plus d'un bâtiment rond à Göbeklitepe, qui n'est pas un quartier résidentiel mais sert uniquement à des fins rituelles. Ces structures, dont 6 ont été découvertes jusqu'à aujourd'hui, s'élèvent sur des colonnes en forme de T jusqu'à 6 mètres de hauteur et leurs formes sont similaires. Considérant d'autres structures qui n'ont pas encore été déterrées mais qui ont été identifiées, il vient à l'esprit que cette région est le centre de croyance de l'ère Néolithique. À cet égard, il peut être considéré non seulement comme le plus ancien du monde, mais aussi comme le plus grand centre de croyance de son âge.

Comme il n'y avait pas d'outils en métal à cette époque, on pense que toutes les colonnes qui composent ces structures ont été travaillées avec du silex plus dur (silex), et des formes et des images d'animaux, dont certaines étaient représentées en trois dimensions, ont été gravées. Ce sont les plus anciennes sculptures du monde et donc les plus anciens produits artistiques de l'humanité.

Göbeklitepe est devenu le 18e site du Patrimoine Mondial de l'UNESCO après avoir été inclu dans la liste du Patrimoine Culturel Mondial en 2018. Göbeklitepe vous attend pour en savoir plus sur ce passé intéressant de 12,000 ans et pour ressentir le pouvoir de la croyance.

Le Musée d'Archéologie de Şanlurfa

Le complexe muséal de Şanlıurfa est le plus grand complexe muséal de Türkiye. Dans le complexe se trouvent le musée d'archéologie de Şanlıurfa, le musée de la mosaïque de Haleplibahçe, l'archéoparc, les thermes romains et le manoir de Sakıp. En raison des barrages sur l'Euphrate constitués de lourdes fouilles de sauvetage depuis les années 1960, le musée Şanlıurfa est l'un des artefacts les plus riches de la Türkiye. Dans le musée, vous pouvez visiter les salles conçues dans un concept chronologique à partir de la préhistoire jusqu'à nos jours pendant des heures. En plus des nombreux artefacts archéologiques trouvés à Şanlıurfa et ses environs, la statue de l'homme de Şanlıurfa et une copie du temple Göbeklitepe D, considéré comme la plus ancienne statue réaliste (9,300-8,700 avant JC) au monde, sont exposées dans ce musée. D'autre part, Nevali Çori a été déplacé dans ce musée car c'est une zone de culte. Le Musée de la Mosaïque de Haleplibahçe, situé juste à côté du musée d'archéologie de Şanlıurfa, est célèbre pour ses magnifiques mosaïques de scènes de chasse représentant des femmes amazoniennes, dont les noms sont fréquemment mentionnés dans la mythologie, et pour la mosaïque d'Orphée (Orphée).

Le Lac Halil ur-Rahman (Balıklıgöl)

Sans aucun doute, l'un des endroits les plus intéressants de Şanlıurfa est le Lac d’Halil ur-Rahman, également connu sous le nom de Balıklıgöl. Dans le complexe de Balıklıgöl, il y a les lacs d’Halil-ur Rahman et d’Ayn Zeliha, des canaux reliant ces deux lacs, des mosquées historiques et des madrasas. Balıklıgöl est la zone la plus fraîche, la plus verte et la plus humide de Şanlıurfa. Il a également une atmosphère mystique et spirituelle. Les poissons du Lac d’Halil-ur Rahman sont considérés comme sacrés, respectés par les gens et ne sont pas consommés. Car selon la rumeur; comme le souverain cruel a tué les garçons de Nemrud avec une épée, la mère d’Abraham l’accouche secrètement dans une grotte près dudit lac. Par la suite, le prophète Abraham a été nourri et élevé parfois par sa mère et parfois par des gazelles. Plus tard, le prophète Abraham, qui a commencé à expliquer sa croyance en un dieu au public, s'est engagé dans une lutte acharnée avec les adorateurs de Nemrud et les idoles. Après avoir brisé et brisé les idoles dans le temple, Nemrud a voulu brûler le prophète Abraham dans un grand tas de bois comme punition exemplaire. Dès que le prophète Abraham tombe sur le feu, un lac clair apparaît à la place du feu. Le bois brûlant se transforme en poisson. Ici, nous appelons ce lac “Balıklıgöl” aujourd'hui, et les poissons sont les poissons qui auraient transformé du bois.

Lorsque la fille de Nemrud, Zeliha, exprime la croyance du prophète Abraham au Seigneur, il jette également sa fille au feu. Pour cette raison, le petit étang juste à côté de Balıklıgöl est également appelé Ayn-ı Zeliha par le public.

Le château de Şanlıurfa s'élève avec toute sa majesté juste au sud du complexe de Balıklıgöl.

Le Château de Şanlıurfa

On pense que le château de Şanlıurfa a été construit sur une colonie néolithique datant de 10,000 ans avant JC. Les sources écrites les plus anciennes sur le château appartiennent au XIe siècle. On pense que le château a été construit à l'époque des Abbassides en 812-814 après JC.

Le Roi d'Edesse Manu 9, fit ériger deux colonnes monumentales de style corinthien au sommet du château entre 240 et 242 après JC. Il y a aussi une croyance disant que ces deux colonnes dans la région sont les pieds de la catapulte dans la légende d'Abraham. La hauteur des colonnes est de 17,25 mètres et il y a une inscription en Syriaque sur la colonne orientale. Dans l'inscription, il est mentionné "Je suis AFTUHA, fils du commandant militaire BARŞAMAŞ (fils du Soleil). J’ai établi cette colonne et la statue pour la fille du prince héritier MANU, l'épouse du Roi MANU, ma dame et mon bienfaiteur, la reine Salmeth”.

Lorsque vous montez au sommet du château, une vue magnifique où vous pouvez voir Balıklıgöl, le complexe du musée Şanlıurfa et le vieux Şanlıurfa vous attendent. Sur les jupes ouest du château, il y a des tombes rupestres, dont la plupart datent du royaume d'Edesse et de la période romaine.

Nécropole du Mouton Rouge

Ces grottes, qui étaient jusqu'à récemment utilisées comme résidences par les habitants de Şanlıurfa, sont alignées le long de la pente de la colline de Tılfındır située à l'est du complexe du musée de Şanlıurfa. Afin de révéler la texture historique de la ville, les maisons de la région ont été démolies et la nécropole d'Edesse a été mise au jour lors des travaux menés au Mouton Rouge. 72 tombes rocheuses ont été trouvées sur le versant de la colline sur laquelle s'appuient les maisons détruites, et il est entendu que ces maisons étaient autrefois utilisées comme caves. Les chambres funéraires rocheuses ont été construites pour la personne elle-même, sa femme, ses enfants et ses héritiers.

La nécropole du Mouton Rouge, déclarée site archéologique en 2012, est très riche en taille et en décorations de tombes. Il existe des exemples de reliefs, de sarcophages ornés et de tombes sculpturales appartenant aux périodes païenne et paléochrétienne dans la région. Les sols de certaines de ces tombes sont recouverts de mosaïques. Ces mosaïques sont datées des périodes romaine, du Royaume d'Oshroène (Edessa) et Byzantine. Deux statues romaines et un sarcophage en calcaire ont été retrouvés dans l'une des tombes rocheuses. On pense que les statues d’une longueur de 1,85 cm, situées à droite et à gauche de la tombe principale, sont les statues de soldats d'époque Romaine appartenant au XIXe siècle et qu’elles pourraient avoir été construit pour la protection de la tombe. Après les études de documentation scientifique, les sarcophages et les sculptures ont été déplacés vers leur nouvel emplacement, le Musée Şanlıurfa.

Ancienne Cité de Soğmatar

De nombreux exemples de religions et de croyances peuvent être vus ensemble dans le plan historique à Şanlıurfa. L'un d'eux est Sogmatar, qui est important pour le Christianisme et le Judaïsme ainsi que pour le Paganisme. Soğmatar est un lieu extrêmement mystérieux avec ses dizaines de tombes rupestres, la grotte de Pognon, un lieu de culte secret, son tertre, la «colline sacrée» centrale et les vestiges de bâtiments sur les collines environnantes.

On pense que le centre de culte Soğmatar a été construit au IIe siècle après JC pour adorer les dieux du Soleil, de la Lune, de l'Etoile et de la Planète. Le temple en plein air représentant le dieu principal de cette religion, Mare-Lahe (Seigneur des dieux), c'est-à-dire la colline sacrée, forme le centre de la colonie de Sogmatar. Sur la colline se trouve le château de Soğmatar.

On pensait que les 7 vestiges du bâtiment circulaire sur les collines autour de la colline sacrée représentaient les dieux du Soleil, de la Lune, de Saturne, de Jupiter, de Mars, de Vénus et de Mercure. On pense que les païens de Sogmatar, qui sont montés sur la colline sacrée, se sont tournés vers ces temples et ont adoré.

Ce qui rend Soğmatar unique, ce sont les inscriptions syriaques gravées sur la surface de la roche au sommet de la colline sacrée, et non sur les pierres tombales, les piédestaux des statues ou les portes des artefacts, contrairement à l'habituel. Ces écrits décrivent les colonnes monumentales et les autels que certains personnages importants ont érigés sur cette colline au nom de Marelahe. Il y a deux reliefs divins en forme humaine gravés dans la roche sur le versant nord de la colline sacrée près du sommet. Celui de droite est un homme de 1,10 mètre de haut. Ce personnage debout, vêtu d'une robe qui descend jusqu'aux genoux, porte une silhouette en forme d'huître à l'arrière de la tête, symbolisant le soleil.

Les vestiges architecturaux du village de Büyük Senem Mığar, situé à 11 km au nord de Soğmatar, et les maisons creusées dans la roche comme en Cappadoce, montrent que la région était un centre important dans les premières périodes du christianisme.

Également dans la région, on croît à ce que le prophète Moïse a fait de l'agriculture ici et que l'un des puits du village a été ouvert par le bâton miraculeux du prophète Moïse.

La Mosquée Fırfırlı (Eglise des Douze Apôtres Eglise Saint Apôtres)

Le bâtiment, qui a été fait de pierre de taille dans un plan de basilique avec trois nefs et a également été construit comme l'église des douze apôtres, a été nommé comme "église froufrous" dans la période ottomane en raison du brise-vent sur un puits d'eau situé autour de ce bâtiment. Une très belle finition en pierre est visible sur la façade ouest et les tours d'angle du bâtiment. L'un des aspects frappants du bâtiment est les demi-piliers et les décorations sur le mur de pierre à l'extérieur.

Selon les sources, la "Croix de Varak", qui est d'une grande importance en termes de christianisme et située dans le monastère de Varak dans la région de Van, a été amenée à Şanlıurfa en 1092 et placée dans cette église. Le bâtiment a été restauré en 1956 et a fonctionné comme une mosquée. Aujourd'hui, elle sert en tant que Mosquée d’Iyad bin Ganem.

La Mosquée de Selahaddin Eyyubi (Église Saint Johannes Prodromos Addai)

On estime que l'église, également appelée cathédrale car c'était la plus grande église de la région, a été construite au début du XIXe siècle sur les vestiges de l'église Saint-Jean-Baptiste, construite par Mgr Nona en 457. Après avoir été inactif pendant une longue période, elle a été restauré en 1993 et ​​ouvert en tant que mosquée. L'entrée de la mosquée est dans la direction ouest et le dernier lieu de la congrégation a été fait en utilisant le narthex (section d'entrée) de l'église précédente. Le lieu de culte est éclairé par de grandes fenêtres. Sur les bords des fenêtres du bâtiment, il y a des demi-colonnes de l'église et des reliefs de dragon enchevêtrés les uns avec les autres. Comme on savait qu'une mosquée avait été construite par Selahaddin Eyyubi dans la région auparavant, elle a été nommée par ce nom lorsque le bâtiment a été restauré et converti en mosquée quand il était en ruines.

L’Eglise Reji (l’Eglise de Saint Petrus et de Saint Paulus)

Hz. Construit au nom des deux apôtres du Christ, le bâtiment a été construit en 1861 sur les ruines d'une église du VIe siècle. L'église a été activement utilisée jusqu'à ce que les syriaques immigrent à Alep. Le bâtiment est utilisé par l'administration Tekel comme fabrique de tabac pendant un certain temps, puis comme entrepôt de raisins. L'église a été nommée "Église Reji" par le peuple en raison de l'équivalent français du mot monopole, Regie (Reji). Les pierres tombales écrites retirées de l'église ont été envoyées au musée de Şanlıurfa. Elle a été restauré en 1992 par le gouverneur de Şanlıurfa et a fonctionné comme un centre culturel.

Deyr Yakub (monastère de Jacob)

Deyr-i Yakub (Monastère de Jacob), également connu sous le nom de "Trône de Nemrud" ou "Cin Değirmeni" parmi les habitants, se trouve à 10 km du centre, sur les montagnes au sud. Selon les gens, cet endroit serait une station balnéaire pour le cruel roi Nemrud, que le prophète Abraham a combattu. Il y a une inscription sur le mausolée au nord-ouest du monastère. La première ligne de cette inscription est écrite en Grec ancien, la deuxième ligne en Syriaque Palmyran. L'inscription date probablement de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe siècle. On estime que le monastère a été construit à ces dates.

La Mosquée d’Ulu et Hz. Le Puits de Jésus

La mosquée, qui n'a pas d'inscription de construction et par conséquent aucune information claire sur sa construction ne peut être obtenue, a été construite dans la zone où se trouve une ancienne église en ruine appelée "Église Rouge". Les murs de la cour, les colonnes, les chapiteaux et le clocher de l'ancien bâtiment existent toujours. Le dernier lieu de la congrégation, qui repose sur des piliers et s'ouvre sur la cour avec quatorze arcs en ogive, dont chacun est couvert de voûtes croisées, a été mis en place pour la première fois dans la mosquée Şanlıurfa Ulu en Anatolie.

Il y a un puits dans la partie harim de la mosquée. Selon certaines sources; le Roi d’Edessa (Şanlıurfa), Abgar V, est le premier Roi Chrétien. Selon la légende, après avoir lavé son visage, Jésus se serait séché avec un mouchoir qui lui était remis et une copie de son visage serait apparue sur le mouchoir. Hannan, prendrait le mouchoir et reviendrait avec une lettre indiquant que Jésus a béni Şanlıurfa. Abgar V se débarrasserait de la lèpre avec ce mouchoir.